Au total, 244 personnes en conflit avec la loi portent actuellement le bracelet électronique au Sénégal, a révélé, jeudi, à Ziguinchor (sud), le directeur adjoint des affaires criminelles et de grâce et coordonnateur du centre de surveillance électronique, Alassane Ndiaye.
« Nous sommes à 278 placements sous surveillance électronique. Et, parmi les 278, il y a 34 dépôts, c’est à dire des personnes qui en avaient bénéficié et pour qui la mesure a pris fin, on a enlevé et on a déposé le bracelet. Il reste donc présentement 244 personnes qui sont sous bracelet électronique », a déclaré le magistrat Alassane Ndiaye.
Il s’exprimait en marge d’un atelier de partage, avec les acteurs de la justice de Ziguinchor notamment les magistrats et les membres des comités de suivi en milieu ouvert, du dispositif juridique institutionnel relatif au bracelet électronique.
Il a signalé que « parmi les 244 personnes qui portent actuellement le bracelet électronique au Sénégal, 207 sont en attente d’être jugées ».
« 71 ont été condamnées, certaines sont dans les prisons et d’autres n’étaient pas encore entrées dans les prisons », a-t-il précisé, rappelant que le Sénégal dispose actuellement d’un stock de 1000 bracelets électroniques.
Alassane Ndiaye a expliqué que le port du bracelet électronique permet de désengorger les prisons. A Ziguinchor, « il n’y a pas de prisonniers qui portent le bracelet électronique », a-t-il relevé, notant qu’après cette formation, il y aura des décisions relatives au bracelet dans cette zone.
Il a rappelé que la décision de faire porter à une personne un bracelet électronique appartient aux autorités judiciaires en application des textes.
« Il y a des dispositions qui sont prévues par le code pénal (…) qui prévoient quand est-ce que une personne peut bénéficier d’un bracelet électronique », a fait savoir le coordonnateur du centre de surveillance électronique.
Alassane Ndiaye a rappelé qu’après le lancement des activités du centre surveillance électronique le 15 novembre 2022 par le ministre de la Justice, une série d’ateliers a été initiée à travers les différents ressorts des Cours d’appel (Dakar, Saint Louis, Thiès, Kaolack et Tambacounda).
« Nous voulons que le processus lié au bracelet électronique qui est important pour la lutte contre le surpeuplement carcéral soit effectif à Ziguinchor et au Sénégal en général », a dit le coordonnateur du centre de surveillance électronique.
La Cour d’appel de Ziguinchor couvre les tribunaux d’instance de Kolda, de Ziguinchor et de Sédhiou.
APS