La chancelière Marie Diagne Sène a été arrêtée pour la première fois le 20 novembre 2023, suscitant des interrogations quant à la nature des charges retenues contre elle. Libérée deux jours plus tard, elle a été de nouveau appréhendée le 4 décembre sur son lieu de travail, la Gendarmerie nationale, où elle occupait le poste de maréchale des logis-chef (MDL-Chef). Pour rappel Madame Sène avait été autorisée par la hiérarchie militaire à participer au concours professionnel du Cycle B de l’École nationale d’Administration (ENA), spécialité Diplomatie, Session 2018, concours qu’elle a réussi avec brio.
Les collègues de l’UCAES et de l’ACAES soulignent qu’après la formation, le Directeur général de l’ENA n’a pas pris les dispositions nécessaires pour intégrer Mme Sène dans le corps des Chanceliers. Suite à un différend porté devant la justice, la Cour suprême a tranché en faveur de Mme Sène par arrêt n°53 du 10 novembre 2022. De plus, sur instruction du Premier Ministre, le Ministre en charge de la Fonction publique a autorisé Mme Sène à prendre service au MAESE par lettre n°2290/MFPTSP/SG/DGFP/DGC/DF/B2/sdz du 23 juin 2023.
Le député Guy Marius Sagna, annonçant l’arrestation de Marie Diagne Sène sur ses réseaux sociaux, a souligné que cette dernière allaitait un enfant de 12 mois, risquant d’être ainsi sevré. Actuellement détenue à la gendarmerie de Mbao, elle encourt même la radiation, selon les déclarations du député, illustrant ainsi le pouvoir oppressif d’un État qui devrait servir son peuple.
Face à cette situation, l’UCAES et l’ACAES ont annoncé leur intention de faire une sortie ce mercredi pour exiger la libération de leur collègue Marie Diagne Sène. Ces organisations, représentant le personnel de l’administration publique, appellent à la justice et au respect des droits fondamentaux, dénonçant une arrestation qu’elles estiment injustifiée et mettant en lumière les conséquences humaines de cette détention, notamment sur la vie d’un nourrisson privé du lait maternel.
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