L’effort visant à obtenir la libération d’Ousmane Sonko prend de l’ampleur et s’élargit. La récente mise en place de la campagne « Pastef Afrika » par des partis politiques et des organisations panafricaines provenant de neuf pays du continent africain témoigne de la dimension panafricaine que prend désormais cette mobilisation.
En effet, un communiqué public, signé par une dizaine de partis politiques africains, mentionne ce qui suit : « les défis socio-économique, humanitaire, démocratique et politique auxquels notre continent doit faire face font ressortir l’urgence et la nécessité d’union voire d’unité et de rassemblement des forces politiques progressistes et panafricanistes africaines pour trouver ensemble les réponses en adéquation avec les aspirations des peuples d’Afrique, et particulièrement de la jeunesse africaine. C’est pourquoi, nous, partis et organisations politiques panafricanistes africains, décidons d’une part, de nous unir pour défendre les intérêts de l’Afrique qui sont bien au-dessus de ceux relatifs aux politiques internes propres à chaque pays, et d’autre part, d’engager des actions susceptibles de relancer le processus devant conduire vers la véritable unité africaine, qui sera la résultante conséquente de la renaissance de Kama ».
En sus les membres soulignent que « les différents partis et organisations politiques réunis au sein de la présente Conférence des Présidents Panafricains, appellent respectueusement les autorités sénégalaises à appliquer le droit positif national et international en mettant fin aux persécutions iniques, pour motifs politiques, et aux autres actes de répression dont sont victimes M. Ousmane Sonko et le parti politique PASTEF dont il est le président ».
Par ailleurs le CPP estime qu’avec ce nouveau modèle de lutte c’est le continent qui en sort gagnant :« par la lutte panafricaine libératrice, qui prendra bientôt sa place au firmament, comme il fut au commencement ». Dans cette optique les membres de Pastef Afrika se veulent claires : « la campagne politique et médiatique dénommée PASTEF-AFRIKA qui ne s’achèvera qu’à la libération d’Ousmane Sonko et à la réhabilitation de son parti le PASTEF »; appellent les autres partis et organisations politiques panafricanistes, de même que tous les organes de la société civile africaine à s’associer à leur appel; décident que « le PASTEF, interdit injustement en terre sénégalaise, sera reconnu, représenté et soutenu dans toutes les autres parties de la terre africaine et du monde noir; que durant toute la campagne politique et médiatique PASTEF- AFRIKA, les partis et organisations politiques panafricanistes prendront comme radical à leur dénomination l’acronyme PASTEF ajouté de l’indicatif téléphonique du pays où le parti d’Ousmane Sonko a trouvé asile et est reconnu tant symboliquement que juridiquement pour y exercer ses activités », et réaffirment tout leur « soutien moral et politique au peuple sénégalais et singulièrement à sa jeunesse qui aspire à un réel renouveau démocratique débarrassé de l’emprise françafricaine » conclu PASTEF-AFRIKA.