Le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte guinéenne, a prononcé un discours passionné à l’Assemblée générale des Nations Unies, défendant l’intervention militaire en politique après une série de coups d’État en Afrique. Il a également proclamé l’échec du modèle démocratique occidental sur le continent.
S’exprimant devant les délégués de l’ONU, le colonel Doumbouya a critiqué le modèle de gouvernance imposé à l’Afrique, affirmant qu’il était conçu pour l’Occident et ne s’adaptait pas à la réalité africaine. Il a souligné que ce modèle avait contribué à l’exploitation et au pillage des ressources africaines par d’autres pays, ainsi qu’à la
Le colonel Mamady Doumbouya, à la tête de la junte militaire guinéenne, s’est exprimé avec vigueur lors de son intervention à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Au cœur de son discours, une critique mordante du modèle démocratique occidental, qu’il considère comme inadapté aux réalités africaines. Il a également cherché à justifier la montée récente des interventions militaires en politique, suite aux nombreux coups d’État qui ont frappé le continent africain.
Il convient de rappeler que le colonel Doumbouya est devenu une figure emblématique après avoir orchestré le renversement du président Alpha Condé en 2021. Depuis, il assure la présidence de manière intérimaire. Alors que le continent africain a été ébranlé par des coups d’État en série, notamment au Mali, Burkina Faso, Niger et plus récemment au Gabon en 2023, Doumbouya est le seul instigateur de tels bouleversements à prendre la parole à l’ONU cette année.
Vêtu d’un boubou traditionnel blanc et coiffé d’une toque, le colonel a tenu à se démarquer de l’image du dictateur autocrate. Il a pointé du doigt ceux qui, sous couvert de démocratie, manipulent les constitutions pour s’accrocher indéfiniment au pouvoir. Sa prise de position en Guinée, selon ses dires, visait à éviter une descente dans l’anarchie, suite aux contestations autour de la modification de la Constitution par l’ex-président Condé et de sa controversée réélection pour un troisième mandat.
Enfin, Doumbouya a plaidé pour une refonte de l’ordre mondial, en prônant une politique de non-alignement.
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