Le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a exprimé vendredi des doutes sur la tenue des élections prévues, tout en affirmant que son objectif de mettre fin à la période de transition en juillet 2024 reste inchangé. Il a rappelé que la tenue des élections dépend de la situation sécuritaire du pays.
Malgré son engagement initial, le chef de l’État a insisté sur le fait que la sécurité est une priorité absolue. Il a souligné que les élections ne se tiendraient pas seulement dans les grands centres urbains, mais dans tout le pays, garantissant ainsi à tous les Burkinabè le droit de choisir leur président.
Traoré a également signalé que la lutte contre le terrorisme est toujours en cours et que des progrès significatifs sont attendus après la saison des pluies. Il a exprimé sa frustration envers certains acteurs de la vie publique, déclarant qu’ils lui ont ‘rendu la vie dure’.
En février 2023, Traoré avait assuré à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) que les élections se tiendraient à temps. Elysé Ouédraogo, le président de la CENI, a déclaré que le président leur avait donné des encouragements et assuré de son soutien pour créer un climat sécuritaire favorable à la tenue d’élections libres, transparentes et équitables.
La Charte de la transition, signée par le président Traoré en octobre 2022, prévoit l’organisation d’élections générales 24 mois après le 2 octobre de la même année. Cependant, des voix proches du président ont récemment appelé à ne pas tenir d’élections, une position que le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tembèla a défendue contre les pressions régionales, sous-régionales et internationales pour un retour à l’ordre constitutionnel normal.