Inhumain. Si on n’a pas atteint le comble de l’inhumanité avec l’autodafé du cadavre humain à Kaolack, on n’en est pas loin. L’horreur est totale.
Aucune cause, religieuse ou pas ne saurait expliquer le sadisme dont on fait montre les auteurs de cet acte bête et méchant. Maléfique. La scène est d’une tristesse, d’une cruauté et d’une ignominie digne de Voldemort. Est-ce que ce monde est sérieux ?
C’est à croire que notre société emprunte dangereusement une pente savonneuse. Pourquoi tant de monstruosité ? Cette barbarie nous interpelle. Tous. On a basculé semble-t-il dans une surenchère de l’atrocité. Les récentes violences sociopolitiques témoignent à suffisance de cette thèse.
Durant ces événements malheureux, on a vu des jeunes en furie tenter d’ « achever à coup de brique un policier à terre ». Fort heureusement, ce dernier n’a pas succombé. Le sinistre spectacle de Kaolack est d’un acabit supérieur. Comment peut-on chanter, danser, rire et filmer devant l’abomination ? Quelle que soit la religion, l’orientation sexuelle, rien n’explique cette allégresse macabre.
Le procureur de la république de Kaolack a toutes les raisons du monde de se saisir de l’affaire.
Dans notre société, le sujet de l’homosexualité est un chiffon rouge. Il est difficile d’en parler sans être accusé de faire le jeu du lobby lgbt. Mais il n’empêche. L’ignominie, il faut la dénoncer d’où qu’elle vienne. Pour le reste, Dieu saura reconnaîttre les siens. N’est-ce pas ?
Chérif DIOP
Journaliste, citoyen sénégalais