Comme l’avait annoncé le parquet de Libreville, le fils aîné de Ali Bongo, Noureddin Bongo Valentin, et plusieurs membres de son cabinet, dont Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole, ont été mis en examen et écroués pour « corruption active » et non pour « haute trahison » .
Faut-il souligner que le 13 septembre dernier, le nouvel homme fort du Gabon a annoncé une commission d’enquête sur les marchés publics pour traquer les « fraudes ». Après le putsch, il avait demandé aux patrons pratiquant la « surfacturation » contre des rétrocommissions versées aux hauts responsables du pouvoir déchu de « stopper ces manœuvres » dans les passations de marchés publics, lors d’un discours menaçant devant 200 à 300 chefs d’entreprise gabonaises « convoqués » à la présidence.
Quelques jours plus tard le général Brice Oligui Nguema avertissait également des centaines de hauts fonctionnaires et cadres du secteur public : « Venez de vous-même restituer les fonds détournés sous 48 heures sinon nous viendrons vous chercher et vous verrez la différence », avait-il prévenu.