Le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry, Alphonse Charles Wright a donné des instructions aux fins de poursuite judiciaire contre l’ancien Président Alpha Condé et 26 responsables de son régime, a annoncé ce mercredi 4 mai. Les poursuites annoncées font suite à une dénonciation du FNDC par la voie de ses avocats par lettre du 28 janvier 2022. Ces poursuites ont été lancées suite aux violences qui ont entouré en 2019 le projet d’un 3em mandat d’Alpha Condé et notamment la répression, souvent brutale, des manifestations contre le référendum permettant de modifier la Constitution, lui permettant de reste au pouvoir. La crise avait entrainé la mort des dizaines de civils, pour la plupart des jeunes. Aujourd’hui, le collectif FNDC, le front national de défense de la Constitution, avait mené pendant des mois ce mouvement de colère. C’est lui qui a porté plainte contre Alpha Condé et 26 anciens hauts responsables, civils et militaires, de son régime. De facto, le Procureur Général instruit au Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn d’engager des poursuites judiciaires sans délai contre Monsieur Alpha Condé, Ibrahima Kassory Fofana, Amadou Damaro Camara, a recommandé Wright dans un document d’une vingtaine de pages publié mercredi. Cependant, « Il résulte de son objet, les crimes et exactions présumés commis sous le régime de Monsieur Alpha Condé, ex-chef d’Etat de la République de Guinée en joignant une liste de certaines personnalités », a expliqué le document du procureur général. Atteintes volontaires à la vie humaine notamment, meurtre, assassinat et complicité de meurtre et d’assassinat et atteintes involontaires à la vie et complicité d’atteinte involontaire à la vie et de complicité sont entre autres les faits présumés motivant les poursuites engagées d’après le document ayant comme objet ‘’Instructions aux fins de poursuite judiciaire par voie de dénonciation’’. A cet effet, « Le Procureur Général est attaché à l’exécution des présentes instructions pour un procès juste et équitable conformément à la loi », a précisé Charles Wright. Par ailleurs, dans ce groupe de 27, certains sont déjà visés par des poursuites judiciaires, mais pour des faits présumés de détournements de fonds. Cette fois-ci, il s’agit de pénal, avec des accusations de meurtre, disparition forcée, torture, agression sexuelle, pillage, enlèvement ou encore séquestration.