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Investie de la mission de service public : La RTS « censurée» à l’Assemblée nationale

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L’examen du Projet de loi de Finances du ministère de la communication, des télécommunications et du numérique a eu lieu ce lundi. Un moment d’échanges et de débats publics orientés principalement vers les cas de la RTS et du réseau social Tik-Tok. Pour sa part, Ayib Daffé parlera de ‘’Racine Talla Sall’’ et de son côté, la parlementaire Nafissatou Diallo plaidera le retour d’un réseau social de business.

Lors de la session plénière à l’Assemblée nationale, les débats ont porté principalement sur le budget dudit ministère qui vient de passer de 34 milliards à 42 milliards de FCFA, selon Ayib Daffé. D’ailleurs, il n’a pas manqué de déverser toute sa bile devant le ministre et sa délégation : « Je suis venu parler d’un budget qui a vraiment augmenté, passant de 34 milliards à 42 milliards de FCFA. A ce que je vois, vous prenez le ministère de la communication comme celui de la censure et de l’agitation propagande.

En tous cas c’est ce qu’on voyait dans les pays dits totalitaires, ils ne voulaient pas d’une liberté d’expression, encore moins d’une liberté de la presse et c’est exactement ce qui se passe avec ce ministère-là. La plupart de vos ministres c’est des débatteurs, en croyant que vous aviez un problème de communication, donc on a pris des débatteurs qu’on a nommés ministre c’est pourquoi ça ne marche pas trop, ils sont plus sur les plateaux que dans leurs cabinets », lâche-t-il.

Et de poursuivre que c’est la fin du régime, il ne lui reste que 3 mois : « Il faut partir dignement, partir sereinement sans s’énerver et garder votre calme. Je le dis parce que j’ai vu que souvent vous vous trompez de colère et puis vous êtes allergique à la contradiction, vous êtes réfractaire à la pensée plurielle, vous pensez que tout se règle par la force, emprisonner des journalistes pour faire allusion à Pape Sané de Walf, couper le signal des télévisions, réprimer des libres penseurs surtout quand ils ne sont pas de votre côté parce qu’on a vu le président recevoir des insulteurs patentés, certifiés qui ont été reçus au Palais et qui accompagnent la communication présidentielle », fulmine le député.

En outre, il s’est agi également pour les parlementaires de revenir sur le cas de la radiotélévision sénégalaise (RTS) dont la parlementaire Nafissatou Diallo soulignera la difficulté liée à son accès. Elle déclare : « J’espère que Monsieur le Directeur de la RTS est là, lors du dialogue politique on avait parlé du point sur l’accès à la RTS par l’opposition, alors c’est le seul point du dialogue qui n’est pas respecté.

Au tout début je l’ai dit, ils nous ont appelés, ‘’envoyez-nous pendant des jours des gens de l’opposition’’, ça a duré deux jours et après plus rien, on est revenu à la même chose ». Pour sa part, Ayib Daffé de dire : « la RTS est appelée pratiquement ‘’Racine Talla Sall’’, parce que tu as l’impression que c’est l’éternel DG et on ne parle que de Macky Sall et de ce qui est favorable à lui. Ceci ne reflète pas le Sénégal, le Sénégal c’est la pluralité, la contradiction et la démocratie.

Aujourd’hui, la RTS n’a rien à envier à KCTV qui est la chaîne de télévision nord-coréenne à Pyongyang, parce que vraiment c’est la pensée unique ». Cependant, les députés se sont aussi penchés sur la question du réseau social Tik-Tok qui semble connaître des moments de coupures périodiques à cause des décisions gouvernementales prises en son encontre. A ce titre, Nafissatou Diallo laisse entendre que lors d’une commission technique, elle avait parlé de Tik-Tok coupé incessamment.

« J’avais dit qu’on a coupé Tik-Tok, coupé internet dans un pays sous-développé où les gens ont besoin d’entreprendre et de vendre sur Tik-Tok et voir leur chiffre d’affaires grimper. Oui, je suis d’accord qu’on interdise les insultes, mais ici vous trouvez un moyen justement de bloquer ce qui est injure ou appel à l’insurrection, mais on ne peut pas priver, par la faute de quelques individus, toute une communauté de faire du business et de pouvoir faire vivre leur famille », plaide-t-elle.

Senegal7

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