Les principales organisations de la Société civile du continent africain ont signé une déclaration demandant la libération immédiate de Aliou Sané, coordonnateur du mouvement «Y’en a marre» et d’autres personnes arrêtées lors de manifestations politiques au Sénégal.
Le communiqué des organisations signataires souligne leur préoccupation concernant l’arrestation et le placement sous mandat de dépôt de M. Sané, membre du Conseil d’administration du Réseau ouest-africain des défenseurs des droits humains (Roaddh), le 5 octobre 2023.
Le contexte de son arrestation fait suite à un appel du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Dakar contre la décision du juge d’instruction de lui accorder la liberté provisoire, à la suite d’une précédente interpellation le 29 mai 2023.
Le communiqué ajoute que M. Sané est poursuivi pour «actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou entraîner des troubles politiques graves et actions diverses».
Les signataires de la déclaration affirment que l’arrestation et la détention de M. Sané violent les dispositions des lignes directrices sur la liberté d’association et de réunion en Afrique, ainsi que plusieurs articles de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et le Protocole international relatif aux droits civils et politiques. Ils demandent aux autorités sénégalaises de respecter leurs engagements internationaux en matière de droits de l’Homme.
En conclusion, les organisations signataires appellent les autorités sénégalaises à créer un climat favorable à l’exercice des droits et libertés dans un contexte préélectoral, en vue du scrutin présidentiel de février 2024. Elles promettent de rester engagées dans cette affaire et de ne ménager aucun effort, aux niveaux national, régional et international, pour obtenir la libération sans délai de Aliou Sané.