La régie publicitaire des transports parisiens refuse les citations politiques sur l’affiche de l’humoriste, jugées incompatibles avec « son devoir de neutralité ».
Waly Dia ne pourra pas faire la promotion de son spectacle dans le métro parisien. La régie publicitaire de la RATP et de la SNCF estime que l’affiche de son stand-up « Une heure à tuer », prévu à partir du 1er février au Théâtre de l’Œuvre à Paris, « présente un caractère politique incompatible avec le devoir de neutralité qui s’impose dans les transports publics et pourrait être considérée comme diffamatoire ou injurieuse », rapporte Le Monde.
→ A LIRE AUSSI : Visite Amadou Ba à Paris : Le ministre Abib Sy très remonté contre Emmanuel Macron
En cause, deux phrases apparaissant sur le visage de l’humoriste grenoblois, que la RATP ne souhaite pas voir figurer dans les couloirs du métro : sur la joue droite, « Je suis comme l’IGPN, je ne suis pas là pour faire le procès des policiers », et celle inscrite à la base de son cou, « Macron, c’est comme un père alcoolique, à la maison, il te pourrit la vie. Dehors, il te fout la honte ».
Mediatransports, la régie publicitaire, a demandé une modification de l’affiche en retirant les deux expressions litigieuses. Waly Dia et ses producteurs ont refusé. L’humoriste et ses équipes n’ont pas souhaité réagir, mais se sont amusés de cette situation sur les réseaux sociaux. « C’est ma faute, j’ai confondu Mediatransports (la régie publicitaire de la RATP) et Mediapart », a notamment raillé Waly Dia.
→ A LIRE AUSSI : Diplomatie : En réponse à l’Afrique du Sud, suspension des vols d’une compagnie israélienne
Ce n’est pas la première fois que cela arrive. En 2012, la régie publicitaire de la RATP avait refusé d’apposer dans le métro les affiches du prochain spectacle de l’humoriste Stéphane Guillon, intitulé « Stéphane Guillon s’en va aussi », allusion directe à Nicolas Sarkozy sur le point de quitter l’Élysée. La RATP justifiait alors qu’elle devait « s’abstenir de toute communication à caractère politique ».