Les avocats qui défendent les intérêts de Ousmane Sonko l’opposant contre l’Etat du Sénégal ont déposé ce mardi 31 octobre 2023 leur mémoire en défense. L’agent judiciaire n’était pas d’accord de la décision rendue en première instance par le juge du tribunal d’instance de Ziguinchor par laquelle il a ordonné à l’Etat du Sénégal d’inscrire Ousmane Sonko sur la liste électorale c’est à ce titre que l’agent judiciaire a intenté un recours. Il précise que « la Cour suprême n’est pas encadrée dans les délais à cette matière. Sauf que la matière électorale est une matière pour laquelle dès que vous recevez un recours, vous devez être normalement dans les conditions pour rendre une décision immédiate »
Joint par téléphone, le pénaliste Me Djiby Diagne, membre du pool des avocats du maire de Ziguinchor souligne que « nous avons répondu aux arguments de l’AJE en déposant des mémoires en défense. Cela va permettre au greffe du tribunal de grande instance de Ziguinchor de transmettre le dossier à la Cour Suprême qui se chargera de la mise en état du dossier et d’organiser l’audience » nous a-t-il dit depuis Ziguinchor où il se trouve.
Selon l’avocat, qui informe que le pool des conseillers d’Ousmane Sonko s’est préparé à toutes les éventualités note que « nous ne pensons pas que la Cour va s’attarder pour la programmation, refusant de respecter la loi. Si elle ne le fait pas, nous allons la saisir à nouveau de bien vouloir enrôler le dossier ». Il fait savoir que « si la Cour casse la décision en première instance, on a d’autres arguments, d’autres moyens et d’autres stratégies à faire valoir que je n’aime pas souvent dire tout de suite. Je les garde comme étant des stratégies discrètes et qui sont de la prérogative du pool des avocats »
En tout état de cause, Me Djiby Diagne promet une plaidoirie succulente le jour de l’audience à la Cour suprême. « Il faut s’attendre à une audience de plaidoirie qui va avoir lieu dans les jours à venir. Ce sont des mémoires en défense qu’on ne peut pas divulguer. Vous pouvez retenir que ce sont des arguments déjà soulevés en instance qui sont dans l’ordonnance N°01-23. Nous avons un peu brossé en battant en brèche les arguments qui sont développés par les avocats de l’Etat du Sénégal. Le jour de l’audience, vous en sauriez plus » conclut le pénaliste.