La commission électorale du Sénégal a demandé mardi de rétablir l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales et de lui délivrer des documents essentiels pour sa candidature à la présidentielle de 2024. Une demande qui a été rejetée par un la Direction générale des élections (DGE). Dans une publication sur X, Alioune Tine assure que le Directeur Général des Elections est disqualifié par son attitude qui consiste à refuser délibérément les décisions des organes de régulation des élections.
Texte in extenso
La Direction Générale des Elections (DGE) qui refuse de respecter la Décision du juge et l’injonction De la Commission Electorale Autonome (CNA), une régulation et un arbitrage du processus électoral impuissants à faire respecter la loi électorale par l’administration. Le Directeur Général des Elections est disqualifié par son attitude qui consiste à refuser délibérément les décisions des organes de régulation des élections.
Ces incidents ne sont pas mineurs pour un enjeu électoral aussi important que l’élection présidentielle. Il faut éviter des conséquences imprévisibles de cette attitude sur la Campagne électorale, sur le scrutin ou la situation post-électorale. Si les normes juridiques et les décisions des institutions de régulation des élections ne sont pas respectées par l’administration cela met en risque la régularité et la transparence du processus électoral. C’est une transgression de l’Etat de droit et du suffrage universel.
Depuis la découverte du pétrole et du gaz nous assistons à la dégradation de la démocratie, de l’etat de droit, et surtout la crise de l’élection, de la gouvernance et de la sécurité, le Sénégal n’échappe pas à cette tendance. Il faut absolument que les acteurs politiques et de la société civile s’engagent dans un dialogue pour trouver un consensus pour un processus électoral crédible, transparent et inclusif. Car objectivement cette résistance de la GDE donne à voir une volonté d’exclure coûte que coûte Ousmane Sonko de la présidentielle, donc de rejeter toute décision juridique ou de la Cena susceptible de restaurer son éligibilité.
Nous devons absolument éviter que le Sénégal connaisse la rupture démocratique connue dans certains pays de la sous/région. Car tous les ingrédients qui ont fait basculer certains ces pays s’accumulent, arrestations et détentions, transgression des lois par l’administration, exclusion arbitraire d’un candidat sérieux de l’opposition à l’élection présidentielle. Il faut s’arrêter et dialoguer, ce forcing nous mène droit au mur.