Le ministère de l’Intérieur sénégalais a décliné la demande de la Commission électorale nationale autonome (CENA) de réintégrer l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales. Cette requête faisait suite à la délivrance de documents essentiels pour la candidature de Sonko à la Présidentielle de 2024 par la CENA.
Ousmane Sonko a été radié des listes électorales, ce qui l’empêche de se présenter à la prochaine élection présidentielle. La Direction générale des élections (DGE), se basant sur la condamnation de Sonko, a déclaré ne pas avoir la compétence pour intervenir sur le fichier électoral.
Le 12 octobre, Sabassy Faye, un juge de Ziguinchor, avait ordonné le rétablissement de Sonko sur les listes électorales. Cependant, le ministère de l’Intérieur n’a pas délivré à Sonko les fiches officielles nécessaires pour réunir ses parrainages, une étape cruciale pour sa participation à la Présidentielle. Cela a conduit la CENA à intervenir.
La CENA a invité la DGE à prendre les mesures nécessaires pour mettre à la disposition du mandataire de Sonko la fiche de parrainage. Par ailleurs, la CENA a insisté sur le fait que Sonko devrait pouvoir jouir de son statut d’électeur inscrit sur les listes électorales, avec tous les droits qui y sont attachés.
Ce refus a été contesté devant la Cour de justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les avocats de Sonko ont contesté le refus de la DGE de délivrer à leur client les fiches de parrainage. La CEDEAO a fixé la date du 6 novembre pour rendre son verdict sur cette affaire.
Ousmane Sonko est en détention depuis fin juillet et selon ses avocats, son état de santé se dégrade. Me Ciré Clédor Ly, l’un de ses avocats, avait récemment fait état d’une situation de coma profond dans laquelle se trouvait Sonko.