Face à l’examen du projet de budget de son département par les députés, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Sidiki Kaba, a eu l’occasion de s’exprimer sur l’organisation de l’élection présidentielle, sujet de vives controverses à l’Assemblée nationale. L’opposition, par la voix de ses députés Ayib Daffé, Abass Fall et Bara Gaye, a incité le président Macky Sall à suivre l’exemple de ses prédécesseurs Abdoulaye Wade et Abdou Diouf qui avaient choisi une personnalité neutre pour organiser les élections en 2000 et en 2012. Sidiki Kaba, chargé de l’organisation matérielle du scrutin, avait été récusé par l’opposition.
Le ministre de l’Intérieur a pris la parole pour rassurer tous les acteurs politiques, en particulier ceux de l’opposition. «La vérité des urnes sera respectée», a-t-il assuré pour dissiper les suspicions à son encontre. Selon lui, le fait que l’opposition soit au coude-à-coude avec la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale est la preuve que les élections sont transparentes au Sénégal.
Le lundi 27 novembre, à l’Assemblée nationale, Sidiki Kaba a défendu son projet de budget établi à 197 004 885 087 F CFA. Malgré son importance, le ministre des Finances, Moustapha Ba, a souligné son insuffisance face aux attentes et promis un renforcement des allocations du département de l’Intérieur. Le budget, qui a été adopté par les députés, met l’accent sur la sécurité publique avec une enveloppe de plus de 115 milliards F CFA. Cela comprend le renforcement des effectifs, la formation continue de 4 000 policiers et l’acquisition d’équipements de surveillance des frontières pour réduire leur porosité.
