Le Sénégal compte supprimer la subvention sur l’électricité et le carburant, d’ici 2025. C’est l’Agence Afrique qui donne l’information. Une grosse erreur, selon Momar Ndao. Le président de l’ASCOSEN estime que le coût de la vie est déjà élevé au Sénégal pour le consommateur et qu’il ne faut surtout pas en rajouter. Il demande aux autorités de ne pas suivre à tout moment les instructions du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.
« Non, c’est une mauvaise décision. L’État du Sénégal ne doit pas supprimer les subventions de l’électricité et du carburant. Je pense que la tension est ailleurs. Parce que nous ne comprenons pas que la Senelec, qui dit qu’elle a 49 milliards de bénéfices, puisse être là, subventionnée et que les prix continuent d’augmenter à ce niveau-là. Donc, nous pensons que Sénégal doit équilibrer, c’est-à-dire arriver à zéro en équilibre », suggère-t-il sur iRadio.
Le coût de la vie est déjà élevé au Sénégal. Une hausse des prix du carburant serait insupportable, alerte le président de l’Association des consommateurs du Sénégal. « Le carburant, c’est un grand facteur de production, parce que beaucoup de structures utilisent le carburant pour fonctionner. Si notre carburant est inaccessible, ça va se répercuter sur l’électricité et sur tous les produits qui vont être transportés, etc. ».
Dans la foulée, Momar Ndao électrocute également les institutions de Bretton Woods et demande à nos États de ne pas obéir au doigt et à l’œil. « Les institutions de Bretton Woods, c’est des personnes qui réfléchissent et qui ne sont pas plus intelligentes que nous. La plupart du temps, d’ailleurs, ils nous font faire des choix qui ne sont pas du tout bons pour notre pays », peste M. Ndao
En effet, selon l’Agence Afrique, le Sénégal s’est engagé à supprimer, d’ici à 2025, les subventions de l’électricité, du supercarburant et du gazole. Une décision qui vise à limiter les subventions. Ce qui signifie une réduction du coût des subventions de plus de 258 milliards de francs CFA en 2023.