La décision de la Cour suprême, qui a tranché en faveur de Walf TV dans l’affaire de sa suspension par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), a suscité la première réaction officielle de Babacar Diagne, Président du CNRA. Cette réaction fait suite à l’interruption du signal de Walf TV le 10 février, en pleine transmission des émeutes à Mbacké, une action qui avait été largement critiquée et qui a finalement mené à une bataille judiciaire.
Babacar Diagne a défendu l’action du CNRA, soulignant que « Nous sommes une autorité administrative indépendante. Nous devons prendre nos responsabilités par rapport à nos textes ». Il a expliqué que la décision de ne pas envoyer de mise en demeure à Walf TV était due au fait que le « dérapage continuait en direct », justifiant ainsi l’interruption immédiate du signal de la chaîne. En réponse aux critiques de la Cour suprême, qui reprochait au CNRA l’absence de mise en demeure, Diagne a affirmé : « L’article 19 dit clairement que dans une situation de direct où il y a dérive, le président peut suspendre la télé. Nous prendrons nos responsabilités tout le temps. Le CNRA fait les choses selon les textes ».
Le débat sur l’équilibre entre la liberté d’expression et la responsabilité des médias est désormais au cœur des discussions, surtout en vue de la couverture médiatique de la présidentielle de 2024. Babacar Diagne a fait cette déclaration lors d’une journée d’information et de sensibilisation à Diourbel.