Candidature de Sonko : Pourquoi son dossier a été déposé discrètement ?
À moins de 24 heures de la clôture des candidatures pour les élections présidentielles au Sénégal, le…
À moins de 24 heures de la clôture des candidatures pour les élections présidentielles au Sénégal, le dépôt de la candidature de Ousmane Sonko, figure de proue de l’opposition et leader du parti Pastef, a été enveloppé dans un voile de discrétion. Selon les informations relayées par RFI et corroborées par divers médias, ce dépôt a été effectué le dimanche 24 décembre, échappant ainsi aux regards et anticipations du public et des médias. Cette manœuvre suscite une interrogation cruciale : pourquoi cette discrétion ?
Pourquoi son dossier a été déposé discrètement :
Derrière cette discrétion se cache une série de défis judiciaires et administratifs qui ont marqué le parcours de candidature de Sonko. Suite à son retrait de la liste électorale par le gouvernement, Sonko s’est retrouvé au cœur d’une bataille judiciaire. Malgré les ordonnances des tribunaux de Ziguinchor et de Dakar demandant sa réinscription, l’administration sénégalaise n’a pas exécuté ces décisions. Ce refus s’est manifesté concrètement lorsque le mandataire de Sonko, le député Ayib Daffé, s’est vu refuser l’accès aux fiches de parrainage par la Direction générale des élections (DGE), prétextant que Sonko n’était pas régulièrement inscrit sur les listes électorales.
La quête pour déposer la caution nécessaire à la candidature a également été entravée. Daffé s’est confronté à un refus similaire de la part de la Caisse de dépôt et de consignation, illustrant une stratégie d’obstruction systématique de la part des autorités.
Face à ces obstacles, la stratégie de la discrétion adoptée par Daffé semble être une tentative d’éviter davantage de blocages, notamment de la part des forces de l’ordre ou d’autres instances gouvernementales. Cette méthode, bien que non explicitée dans ses détails, a permis le dépôt du dossier au Conseil constitutionnel, un fait confirmé mais entouré de mystère quant à son exécution exacte.
Que va-t-il se passer ?
Le dossier de Sonko se distingue par son incomplétude apparente, dépourvu des fiches de parrainage officielles et de l’attestation de dépôt de caution. Cette situation place le Conseil constitutionnel face à un dilemme interprétatif : valider la candidature en reconnaissant les efforts de Sonko malgré les entraves gouvernementales, ou la rejeter en se basant sur l’absence de documents requis. La décision du Conseil aura des implications profondes, non seulement pour Sonko mais pour le paysage politique sénégalais dans son ensemble.