L’imam de la mosquée de l’UCAD répond aux propos de Birame Soulèye Diop sur le salafisme
Lors de la cérémonie officielle du Gamou de Fass-Diacksao, Birame Soulèye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, a tenu des propos jugés offensants à l’encontre des salafistes. Interrogé sur la possibilité que des figures politiques comme Ousmane Sonko ou le Premier ministre se convertissent au salafisme, il a déclaré : « Comment une personnalité de cette trempe pourrait-elle devenir salafiste ? Un salafiste ne saurait être issu de cette famille religieuse. Aucun patriote n’est salafiste. »
Ces déclarations ont suscité une réponse ferme d’Alioune Badara Mbengue, professeur de lettres, imam à la mosquée de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) et auteur du livre « Salafisme et Convictions ». Dans une publication détaillée, il a réagi à ces propos, défendant la communauté salafiste et appelant au respect des différences religieuses.
Respect aux salafistes !
Alioune Badara Mbengue a rappelé que l’ingérence du pouvoir dans les affaires religieuses, une pratique courante sous l’ancien régime, visait souvent à diviser les communautés. Les cérémonies officielles servaient de tribune pour flatter certains groupes tout en critiquant d’autres, notamment les salafistes. Ces attaques, selon lui, étaient motivées par des considérations politiques plutôt que religieuses.
Il a déploré que des responsables politiques, sans réelle expertise en matière religieuse, se permettent de juger et de stigmatiser des communautés entières. « Ces pratiques, contraires aux principes républicains, ne devraient pas être le fait d’un ministre ou d’un président », a-t-il souligné. Il a rappelé que le pouvoir public doit représenter et respecter la diversité ethnique, culturelle et religieuse du Sénégal.
Une méconnaissance du salafisme
L’imam a estimé que Birame Soulèye Diop avait une vision superficielle et erronée du salafisme. « S’il avait approfondi ses recherches ou dialogué avec des salafistes, il aurait évité de telles déclarations blessantes », a-t-il affirmé. Il a cité l’exemple du président Ousmane Sonko, qui a su affirmer ses convictions religieuses sans offenser aucune communauté, rassemblant ainsi des sympathisants de toutes obédiences, y compris des salafistes.
Alioune Badara Mbengue a également partagé une anecdote illustrant les préjugés entourant le salafisme. Un homme, influencé par des discours négatifs, maudissait un savant salafiste sans jamais l’avoir rencontré. Pourtant, il appréciait ses enseignements lorsqu’ils lui étaient présentés anonymement. En découvrant la vérité, il a regretté ses préjugés et reconnu la valeur de ce savant.
Un appel à la compréhension et au respect
L’imam a exprimé son indignation face aux propos du ministre, rappelant que de nombreux salafistes ont soutenu son parti, non par adhésion à une idéologie religieuse, mais en raison de valeurs partagées comme le patriotisme, l’équité et la lutte contre la corruption. « Le salafisme n’est pas un sujet de division, mais une voie spirituelle qui mérite d’être comprise et respectée », a-t-il insisté.
Pour combattre les idées reçues et les manipulations médiatiques, Alioune Badara Mbengue a écrit « Salafisme et Convictions », un livre visant à éclairer les esprits et à rétablir la vérité sur cette mouvance religieuse. Il a invité les intellectuels et les responsables politiques à s’informer avant de porter des jugements hâtifs.
En conclusion, il a appelé à un dialogue respectueux et à une reconnaissance de la diversité religieuse, essentielle pour construire une société sénégalaise unie et apaisée.
Les salafistes ne prennent pas les autres musulmans pour leurs frères et ils travaillent du matin au soir pour les faire éradiquer de notre société . Ce n’est pas un mouvement qui œuvrent pour la cohésion entre musulmans . Ils ont la stature d’iblis : » je suis meilleur que toi ! » . Franchement il n’ont aucune leçon à donner à quiconque en matière d’unité de la communauté . Ces tariqas qu’ils critiquent eux au moins ont réussi à maintenir l’unité dans la Oummah sénégalaise !