Investiture d’Amadou Bâ transformée en Congrès : Un déphasage mal articulé !
Au cours de la cérémonie d’investiture du candidat de Benno, hier, au King Fath Palace, le Président de la République ,Macky Sall a été reconduit à la tête de l’Alliance pour la République(Apr).
Il s’est agi donc d’une investiture-Congrès de l’Apr au regard de tout ce qui s’est passé sous les yeux d’une assistance qui semblait plus aduler Macky Sall que le candidat de Benno. Et cet atmosphère dénote d’un malaise profond qui déchire le camp présidentiel.
Les Apéristes de souche à l’instar de Mame Mbaye Niang ont déjà jeté le pavé dans la mare de l’investiture du candidat de Benno. Mame Mbaye Niang est d’avis qu’il n’a pas été tenu au courant de cette messe du candidat de la majorité. Il constitue à ce propos l’arbre qui cache la forêt des caciques de l’Apr qui ne sont pas du tout en odeur de sainteté avec Amadou Bâ.
Il faut l’avouer sans commune mesure. Dans l’histoire politique du Sénégal, c’est la première fois que l’investiture d’un candidat à la présidentielle soit transformée en Congrès non pas pour ce dernier mais pour le président sortant qui n’est pas partant pour le scrutin présidentiel.
C’est une première qui démontre à quel point le malaise est profond au sein de la majorité présidentielle. Et ce,à quelques encablures de la présidentielle. Après le parti socialiste(PS) et l’Alliance des Forces du Progrès (AFP) qui ont été les premiers en tant qu’alliés de la mouvance présidentielle à procéder à l’investiture d’Amadou Bâ.
Et pour ne pas polluer politiquement la situation, le président de l’Apr a convoqué un Conseil national de son parti pour emboiter le pas au PS et à l’AFP. Vraisemblablement, c’est la locomotive de la majorité présidentielle, c’est à dire l’APR qui devrait en premier procéder à l’investiture d’Amadou Bâ. Mais hélas !
Aujourd’hui, l’unité de façade de la majorité présidentielle est d’une précarité indicible et si l’on n’y prend pas garde, cette adversité peut desservir le Macky sous Amadou Bâ. De toute évidence, l’opposition a du fil à retordre en raison des feuilletons judicaires qui accable nombre de ses leaders mais le camp présidentiel aussi est dans une mauvaise passe. Seul Dieu sait ce qui adviendra de ce scrutin présidentiel qui s’annonce complexe et compliqué.
