La Justice entame-t-elle la voie de sa libération ?

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Arrivé à Ziguinchor, hier (jeudi 12 octobre, ndlr), en début de nuit, j’ai vu des jeunes…

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Arrivé à Ziguinchor, hier (jeudi 12 octobre, ndlr), en début de nuit, j’ai vu des jeunes, nombreux, assis à même la chaussée, dans les rues menant au tribunal, attendant le verdict.

Beaucoup de détermination se lisait dans leur posture très africaine, les fesses et les pieds posés sur le sol, les jambes et le buste maintenus par les bras enlacés autour des deux genoux.

Ils attendaient une décision de justice juste.

Le tribunal de Ziguinchor a statué.

Le Président Ousmane Sonko peut participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

C’est une excellente décision pour la démocratie sénégalaise.

Car seul le peuple souverain a le pouvoir de décider de la participation de tel ou de tel autre candidat.

Il ne revient à personne, fut-il le pouvoir, de tenter d’empêcher un candidat de procéder à ses formalités de candidature.

Il y a des périodes propices à la libération de la justice.

Il y a surtout des moments historiques où chaque juge, en son âme et conscience, fait son examen de conscience, devant Dieu et le peuple, décide délibérément, le choix de sa liberté, le choix de la prise de décision juste.

Il y eut dans l’histoire du Sénégal, face à leur trouble de conscience, des juges qui n’ont pas eu assez de courage pour prendre les décisions justes cependant qui ont choisi la voie de l’honneur en démissionnant de leurs fonctions.

Sommes-nous entrés dans l’ère des juges qui décident en leur âme et conscience, quoique cela leur coûte ?

Comme dans beaucoup de pays, y compris certains pays africains, la révolution de la justice a précédé la révolution politique.

Sommes-nous à l’orée des chaînes qui se brisent, des voix qui se libèrent, des jugent qui libèrent la justice ?

Le silence assourdissant des jeunes assis à même le sol, dans la pénombre, dans les rues de Ziguinchor, attenant au tribunal, comme dans les cales des bateaux des négriers des siècles passés, augure l’irrésistible fin de l’injustice, la victoire de la liberté.

Les soubresauts sont inévitables.

La bête qui meurt se débat toujours.

Cependant, comme un château de cartes, un jour, très bientôt, s’effondrera l’archipel du goulag sahélien au Sénégal.

Prof Mary Teuw NIANE

Senegal7

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