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Le faux « frère » de Marième Faye poursuivi pour escroquerie sur 200 millions

Un homme, qui se faisait passer pour un frère de la première dame, Marème Faye, a été arrêté. Il est poursuivi pour abus de confiance portant sur 200 millions de francs Cfa.

L’homme est connu des fichiers ju-dicaires. Il fait l’objet de plusieurs plaintes, rapporte L’Observateur. En février 2017, Babacar Faye a été conduit devant le procureur de la République pour des faits d’escroquerie. Se faisant passer pour le petit frère de la Première Dame Marième Faye Sall, il soutire à un commerçant la somme de 5 millions de FCfa. En 2019, il récidive encore. Babacar Faye vend un terrain d’autrui à hauteur de 280 millions de FCfa.

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 Jugé et condamné, son séjour carcéral ne lui sert toujours pas de leçon. Hier vendredi encore, le chef d’entreprise de la société «Suxali Sine» a fait face au juge du Tribunal des flagrants délits de Dakar pour des faits d’abus de confiance portant sur la somme de 200 millions de FCfa. Il a été attrait à la barre par la Coopérative d’habitat du personnel de la Société national de recouvrement (SNR). En Juillet 2020, cette coopérative et la société de Babacar ont signé un contrat de prestation de service ayant pour objet la viabilisa-tion d’un terrain d’une superficie de

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2,5 hectares, sis à Niacourab. Dans cette collaboration, la coopérative charge Babacar de lotir le site, le ter-rasser, l’équiper, aménager la voirie, effectuer l’adduction d’eau, l’éclairage publique, entre autres. A cet effet, la structure remet à Babacar Faye la somme de 400 millions de FCfa. Seulement, depuis que ladite somme a été encaissée, le prévenu n’a pas exécuté les travaux conve-nus. Le premier manquement à l’objet du contrat : Babacar n’a pas effectué les démarches pour obtenir une autorisation pouvant lui permettre de procéder au lotissement du site.

La coopérative d’habitat s’est vue obligée de débourser la somme de 10 millions de FCfa pour cette autorisation, alors que cette démarche incombait au prévenu. À la place de l’adduction de l’eau et l’éclairage publique, le prévenu érige plutôt un mur de clôture pour, dit-il, sécuriser le chantier. Ce travail qui ne fait pas partie du contrat est estimé par Babacar à 120 millions de FCfa. La coopérative demande au prévenu de produire une facture qui atteste l’existence de ce mur. Mais sa requête reste sans ré-ponse. Selon toujours la coopérative de l’habitat, Babacar a aussi encaissé la somme de 63 millions de FCfa pour la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva). Une somme qu’il n’a jamais versée. Le président de la coopérative de souligner qu’il s’est écoulé un délai de 3 ans révolu, alors que le délai contractuel était de seulement 6 mois.

Face au juge du Tribunal des flagrants de délits, Babacar Faye conteste les faits. A la barre, le chef d’entreprise souligne qu’il a effectué 85% des travaux qui lui ont été confiés par la coopérative. Le prévenu fait savoir qu’il a utilisé une partie de l’argent pour clôturer le site. Sauf que, d’après la partie ci-vile, ce mur existait depuis 2015 au moment de l’acquisition du terrain. La coopération de l’habitat réclame la somme 220 millions pour toutes causes et préjudices confondus. Le procureur de la République s’en rapporte à la sagesse du Tribunal. Les avocats de la défense ont plaidé pour le renvoi des fins de la pour-suite. Pour les robes noires, l’accusation est mal fondée et la faute de leur client est involontaire. L’affaire est mise en délibérée pour être vidée le 20 octobre prochain. En at-tendant, le Tribunal accorde la liberté provisoire au sieur Faye.

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