« Lit défait, placards éventrés, téléphone disparu », l’appartement de Branco vandalisé
« Ce n’est pas la première fois que mon appartement est visité. Mon intimité ciblée…
« Ce n’est pas la première fois que mon appartement est visité. Mon intimité ciblée. Que l’on cherche, en s’approchant au plus près de moi, à me déstabiliser ». Me Juan Branco, avocat de Ousmane Sonko, rend ainsi compte de son appartement vandalisé, vendredi dernier.
« Mais c’est la première fois peut-être que c’est fait avec une telle grossièreté, et que le coup semble passer si près », a réagi d’emblée Me Branco.
Ce vendredi, 22h15. » Lit défait, comme si quelqu’un y avait dormi, canapé retourné, placards éventrés… et un seul objet volé: un téléphone portable sans valeur apparente. Un téléphone qui n’a de valeur que pour ses données. La porte d’entrée a été laissée grande ouverte, la lumière allumée ».
Entre deux rendez-vous, poursuit-il, « je repasse plus vite que prévu, pour le récupérer. Alors la porte grande ouverte. Le téléphone disparu. Le lit, le canapé, les placards éventrés… et surtout ce sac ».
« Un sac de femme, déposé à l’entrée. Je m’en approche. À l’intérieur, un virement western union, un passeport paraguayen… Le sac d’une prostituée.
« Sa propriétaire sera arrêtée trois heures après, alors qu’elle revenait sur les lieux aux côtés de deux autres personnes, après avoir jeté de façon précipitée un papier aluminium contenant une poudre blanche non-identifiée.
« En quittant mon domicile, un homme, d’origine ouest-africaine, m’avait alpagué: « c’est toi les escortes ». Je l’avais regardé, interloqué. Regard fixe. Avant de m’écarter.
« La police, immédiatement saisie, feindra de croire à un cambriolage faisant suite à un braquage de prostituées.
« Un cambriolage alors que tout a été épargné, sauf un Nokia, dont la seule valeur est celle de ses données.
Un cambriolage, lors duquel l’on aura déposé un sac, appartenant à une prostituée ».