La nomination de Khadim Mbodj en tant qu’inspecteur technique au ministère de l’Enseignement supérieur, officialisée lors du conseil des ministres du 22 janvier 2025, suscite une forte controverse au sein du parti Pastef. Les militants expriment leur mécontentement sur les réseaux sociaux, remettant en question la cohérence de cette décision avec les valeurs prônées par leur leader, Ousmane Sonko.
Khadim Mbodj, avant sa nomination, avait fait preuve d’une opposition critique à l’encontre du gouvernement dirigé par Pastef, en particulier lors de l’affaire judiciaire impliquant Adji Sarr et le Premier ministre lui-même. Ses anciennes publications sur les réseaux sociaux témoignent de cette hostilité, notamment à propos de mesures telles que l’autorisation du port du voile dans les établissements scolaires, y compris catholiques. Ces critiques alimentent un sentiment de trahison parmi les militants qui jugent cette nomination incompatible avec les principes du parti.
Des rumeurs circulent également au sujet de liens supposés entre Khadim Mbodj et Abderrahmane Sarr, ministre de l’Enseignement supérieur, renforçant les spéculations sur les motivations de cette nomination. Ce cas s’inscrit dans une série de choix controversés qui ont déjà provoqué des remous au sein de Pastef depuis 2024. Des précédentes nominations, comme celle de Samba Ndiaye, ancien directeur des Grands Trains, et d’Aoua Bocar Ly Tall au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), avaient déjà suscité des critiques en raison de leurs relations avec des politiques jugées éloignées des valeurs du parti.
Des figures influentes du Pastef, tels que Dahirou Thiam et Abass Fall, ont exprimé leur désaccord concernant ces nominations, les qualifiant de contradictions avec les engagements du parti. En réponse aux tensions croissantes, le Premier ministre Ousmane Sonko a précédemment appelé à une attitude de retenue et de confiance envers les autorités, rappelant que les nominations étaient faites après des consultations avec le président et avaient des raisons stratégiques. Malgré l’importante réaction sur les réseaux sociaux, aucun responsable officiel du Pastef n’a encore commenté publiquement la nomination de Khadim Mbodj.