L’ avocat et conseiller politique franco-libanais Robert Bourgi a adressé une lettre « codéé » au duo Diomaye-Sonko, pour leur exprimer ses inquiétudes sur le plan economique et surtout diplomatique. Selon lui le Senegal est en danger.
« Depuis que le commerce existe entre les hommes, un pauvre n’a jamais fait vivre un pauvre, un pauvre n’a jamais créé d’emplois. Par contre, un riche fait vivre les pauvres et un riche crée des emplois », écrit-il, en appelant à un environnement propice à l’investissement. « J’ai soutenu Pastef et ses leaders, quand beaucoup se taisaient, ou regardaient ailleurs. Oui, j’étais à leurs côtés, même quand ils étaient en prison.»
Avant dajouter: « L’histoire de notre pays a été bâtie par de grandes figures. Elle vous regarde aujourd’hui. Ne laissez pas le Sénégal se fracturer. Ne laissez pas les extrêmes vous dicter la loi. N’écoutez pas les faucons. Ne cédez pas à la tentation de la revanche ». Il les exhorte à faire preuve d’esprit d’unité : « Vous avez donc la responsabilité d’unifier. De pacifier. D’élever. »
L’effondrement de la diplomatie sénégalaise, selon lui, accentue encore ce malaise : « Même notre diplomatie, autrefois brillante, s’effondre. Le Sénégal, jadis modèle en Afrique, perd son éclat ». Et d’ajouter : « Même les défaites, comme celle de mon ami et frère Amadou Hott, nous humilient au niveau international ».