Les députés non-inscrits, dans leur majorité, ainsi que l’ensemble des membres du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, ont décidé de ne pas se présenter ce vendredi 28 à l’ Assemblée Nationale pour un face à face avec la Premier ministre, Ousmane Sonko.
« Cette décision s’inscrit dans la continuité d’une position déjà exprimée et toujours pas prise en compte par l’Assemblée nationale. Elle répond à un impératif de cohérence et de responsabilité : protéger la dignité de l’institution, préserver le cadre républicain du débat parlementaire et refuser la banalisation de pratiques qui la dévalorisent. » a-t-on lu dans la note.
Avant d’ajouter : « Au lieu d’être un moment de contrôle républicain, les Questions d’actualité ont été détournées de leur finalité. »
De poursuivre, selon eu, le Premier ministre intervient selon une logique d’opportunité politique, sans considération pour le calendrier du Parlement ni pour la solennité de l’exercice. Ses prises de parole, marquées par des attaques et des insinuations, transforment l’hémicycle en scène de confrontation partisane plutôt qu’en un espace de réponses utiles aux préoccupations des Sénégalaises et desSénégalais.
L’opposition parlementaire refuse de cautionner cette dérive.
En effet, le Parlement est le cœur de la représentation nationale. Il ne saurait devenir un théâtre de mise en scène politique, encore moins le lieu où le chef du Gouvernement vient régler des difficultés internes à son propre camp. À l’heure où le pays attend clarté, sérieux et stabilité, l’institution parlementaire doit être préservée de toute instrumentalisation.
À quelques heures de l’ouverture de la session budgétaire, aucune actualité n’est plus cruciale que le vote du budget de l’État, moment déterminant pour aborder des questions aussi essentielles que l’éducation, la santé, la sécurité, l’emploi et le pouvoir d’achat. Le Parlement doit concentrer ses efforts sur cet enjeu majeur, et non sur une séance détournée de son objet pour servir des calculs politiques.
