Affaire Me Moussa Diop : ce qui explique le silence du Bâtonnier
Arrêté lundi dernier par la Sûreté urbaine (Su), Me Moussa Diop file vers l’instruction. Le parquet a…
Arrêté lundi dernier par la Sûreté urbaine (Su), Me Moussa Diop file vers l’instruction. Le parquet a demandé l’ouverture d’une information judiciaire suite à ses déclarations explosives à propos d’un contrat nébuleux d’exploitation d’une mine de diamants dans le Nord du Sénégal et impliquant le Président Macky Sall, l’industriel Jean-Claude Mimran, le bras droit de ce dernier, Mamadou Diagna Ndiaye, et l’ancien ministre des Mines, Aly Ngouille Ndiaye.
Le candidat déclaré à la présidentielle du 24 février 2024 devrait être édifié sur son sort ce vendredi 15 décembre.
Pourquoi Me Moussa Diop ne bénéficie pas de son statut d’avocat ? Qu’est ce qui justifie le silence du Bâtonnier ? La raison est simple, selon Les Échos : « Me Moussa Diop, qui a étudié en France, est-il un avocat inscrit au barreau du Sénégal ? Non, rétorque clairement un membre de l’Ordre des avocats.»
Il s’y ajoute, souligne l’interlocuteur du journal, que Me Moussa Diop « doit rapporter la preuve de son inscription au barreau de Paris. »
En l’état, poursuit-il, « rien ne prouve au Parquet qu’il (Me Moussa Diop) exerce comme avocat. Il peut être suspendu en France, radié, omis ou autre. C’est à lui de rapporter la preuve. »
Selon le membre de l’Ordre des avocats du Sénégal, l’ancien Directeur général de Dakar Dem Dikk (DDD) ne doit s’en prendre qu’à lui même. Car indique-t-il : « Un avocat inscrit dans un Barreau étranger doit, une fois au pays, même s’il est Sénégalais, se placer sous l’autorité du Bâtonnier, en lui rendant une visite de courtoisie, et se domicilier dans un cabinet d’avocat inscrit au Barreau du Sénégal. »
Il souligne que « celui qui ne le fait pas, on ne le considère pas comme un avocat » avant de conclure : « Quand on leur dit de le faire, ils pensent que c’est pour leur fatiguer alors que c’est pour éviter pareille situation ».
Dans le cadre de la procédure actuelle, le Parquet dirige le dossier. Or, du fait du privilège de juridiction, c’est le parquet général qui devait mener l’enquête comme pour les cas de Mes El Mamadou Ndiaye et Babacar Ndiaye, renseigne Les Échos.