Afrique / Deux vaccins pour lutter contre le Paludisme : l’OMS et l’Alliance mondiale du vaccin (GAVI) prévoient des demandes allant jusqu’à 100 millions de doses
Selon le « Monde », l’OMS recommande officiellement un deuxième vaccin antipaludique et…
Selon le « Monde », l’OMS recommande officiellement un deuxième vaccin antipaludique et prévoit des demandes records des pays africains. Déjà, le premier vaccin aurait eu un succès sans précédent et le deuxième serait près à « entrer en scène ». Il s’agit du sérum RTS,S (ou Mosquirix), du géant britannique GSK, et l’arrivée du R21/Matrix-M, développé par l’Université d’Oxford et recommandé lundi 2 octobre par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans un communiqué conjoint, l’OMS et l’Alliance mondiale du vaccin (GAVI) ont indiqué qu’à l’horizon 2030, l’on prévoit des « demandes allant jusqu’à 100 millions de doses ».
Selon Didier Ménard, professeur de parasitologie à l’Université de Strasbourg et membre de l’unité « génétique du paludisme et résistance » de l’Institut Pasteur de Paris, « ces deux vaccins brisent la chaîne de transmission en bloquant l’action du parasite avant qu’il ne passe la barrière hépatique (le foie), où il se reproduit avant de passer dans le sang. En cela, ils sont un outil précieux ».
Pour le vaccin Mosquirix, 30 pays africains ont demandé à bénéficier de son déploiement à grande échelle, mais présentement seuls douze d’entre eux ont été satisfaits. Le « Monde » d’informer que « le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC), le Libéria, le Niger, la Sierra Leone et l’Ouganda vont s’ajouter aux trois premiers États bénéficiaires et se partager les 18 millions de doses produites pour la période 2023-2025 ».
Un projet de vaccinopole au Sénégal
Le deuxième vaccin doit aider à combler ce fossé et soulager le continent africain, où se concentraient en 2021, 96 % des 619 000 personnes, dont 475 000 enfants, décédées du paludisme dans le monde. Celui-ci est commercialisé par le Serum Institute of India à l’horizon 2024, le R21 « devrait se traduire par une offre suffisante de vaccins », promet le patron de l’OMS.
Dans son Livre blanc publié en avril, le GAVI a informé qu’il « faudra néanmoins plusieurs années pour structurer le marché afin qu’il puisse répondre à la demande »…