Allaitement des femmes vivant avec le VIH, c’est possible
L’allaitement maternel est l’alimentation recommandée jusqu’au 6 mois de bébé par l’OMS. Il est important de bien se renseigner surtout si la mère est séropositive au VIH afin de faire le meilleur choix pour soi et pour son bébé. Toutefois, la médecine a marqué une évolution remarquable dans ce processus, donnant une nouvelle chance aux femmes porteuses du sida. La transmission verticale du VIH de la mère à l’enfant peut se produire à différents temps c’est à dire pendant la grossesse, lors de l’accouchement et lors de l’allaitement. En contexte d’allaitement maternel prolongé, les proportions sont respectivement de 15-20 %, 45-50 % et 30-40%. Ainsi, des études récentes ont montré que le risque de transmission du VIH par l’allaitement est extrêmement faible, voire nul, lorsque la mère est correctement traitée et suivie. Il est temps de peser les risques et les bénéfices de l’allaitement maternel avec les femmes enceintes infectées par le VIH dans un processus de décision partagée, comme dans certains pays tels que le suisse. En cas d’allaitement, un suivi étroit est incontournable. Cependant, lorsque les seins de la mère sont gercés, qu’ils saignent ou qu’ils sont douloureux, le risque de contamination s’accroît car le sang est une des voies de transmission privilégiées du VIH. Un autre facteur pouvant influencer l’incidence de transmission est l’état immunitaire de la mère. Le risque est plus faible lorsque la charge virale de la mère est indétectable, mais il n’est pas éliminé. Selon certaines études, une mère séropositive peut diminuer les risques de transmissions par le biais d’un allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois, raccourcir la durée totale de l’allaitement maternel. Car certains faits montrent aussi que le risque de transmission continue fur et à mesure que l’enfant est allaité. Il est important aussi de prévenir et traiter rapidement les lésions de la bouche et les problèmes des seins. Par ailleurs, les modes de prévention doivent donc être définis de manière adaptée aux contextes sanitaires et sociaux, aux capacités des systèmes de soin, et aux situations locales en matière de dépistage, de prévention et de prise en charge du VIH. Toutefois, dans les programmes pilots et les interventions à large échelle proposant une prophylaxie par les antirétroviraux administrés en période périnatale, les interventions complémentaires visant à réduire l’exposition des enfants au VIH par l’allaitement maternel devraient trouver toute leur place. Ainsi, la recherche devrait aussi permettre d’en savoir plus sur l’efficacité d’interventions simple qui permettent de réduire la transmission chez les mères qui choisissent ou qui n’ont pas d’autres option que l’allaitement maternel.