Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahman Sarr , a représenté le Premier ministre Ousmane Sonko , au Bip France , qui a eu lieu ce mardi 23 septembre 2025, à l’Accor Arena de Paris autour du thème « La vérité et le financement du développement ».
Abordant la thématique, le ministre Abdourahmane Sarr a soutenu que la vérité est une exigence politique. « Dire la vérité à nos peuples, c’est faire preuve de respect et de confiance. De ce dernier point de vue, je souhaite insister sur un point : la coopération entre nos pays doit dépasser la logique de l’aide et de la domination », a-t-il affirmé.
En réalité, selon le ministre chargé de la Coopération, la collaboration avec la France doit se fonder sur des partenariats mutuellement profitables, où l’investissement privé français trouve au Sénégal et en Afrique, non pas un marché de consommation, mais un territoire d’innovation, d’exportation et de compétitivité.
« Beaucoup d’entreprises françaises sont déjà dans cette logique. Nous les y encourageons. Si nous travaillons ensemble à créer des territoires dynamiques, des infrastructures efficaces et une urbanisation organisée, notamment de nos villes côtières, alors vos entreprises comme nos entrepreneurs, grandiront ensemble », a indiqué le ministre.
Car, signale-t-il, la vérité est « exigeante, mais féconde ». En la plaçant au cœur de leurs finances, de leurs monnaies et de leur coopération, ils ouvrent la voie à un développement « partagé, durable et souverain ».
Ainsi, le ministre de l’Économie du Sénégal a relevé que tous les territoires ne se développeront pas en même temps ni de la même manière.
« Il faut de la concurrence entre pôles et territoires ; de la densité urbaine pour capturer le dividende de densité, car la densité favorise la spécialisation et la productivité, faisant des villes, notamment côtières, des leviers de développement. Il faut mettre à disposition le foncier rural pour l’investissement. Il faut de la spécialisation, nous l’avons dit, comme conséquence naturelle de la concurrence entre territoires », a-t-il dit.
Pour le ministre Abdourahmane Sarr, c’est ça la transformation systémique : autant de concurrence que possible entre pôles, autant de planification que nécessaire à cette échelle, pour éviter un collectivisme centralisé.
« Il nous faut, enfin, un investissement massif dans le capital humain. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons capturer le dividende démographique lié à la croissance de la population africaine, notamment sa jeunesse », a-t-il ajouté.
D’ailleurs, rappelle-t-il, ce sont ces vérités qui ont guidé la stratégie Vision #Sénégal2050. Des pôles régionaux reliés entre eux, compétitifs, spécialisés, chacun assumant son destin. Des pôles qui attirent des financements et des investissements à travers des concessions et des partenariats public-privé, et qui investissent dans leurs populations locales avec l’appui de l’état central.