Le 21 septembre, jour du référendum en Guinée où je me trouve, l’on m’annonce la fin de votre mission sur terre, cher doyen Abdoul El Mazide NDIAYE. Quelle triste nouvelle ! J’ai aussitôt relu la lettre que je vous avais adressée le 21 août 2020, en votre qualité de président du GRADEC :
« (…) Je tiens à vous exprimer toute ma gratitude et ma fierté d’avoir milité, pendant une décennie, à vos côtés pour l’instauration et le renforcement de la paix, de la démocratie et de la justice sociale. Vous demeurerez un modèle de droiture, de rigueur professionnelle et de persévérance, un père, partout où le destin nous conduira (…). »
Vous n’avez jamais hésité, même lors des réunions du Comité de veille et de suivi que vous dirigiez en votre qualité de président, à dire à tous que Ndiaga est votre fils, qu’il vous rappelle votre jeunesse et qu’il a « le même gestuel de Lénine »… Quel honneur pour moi !
C’est également vous qui m’avez transmis les principes cardinaux devant guider tout membre de la société civile.
L’histoire retiendra que vous avez consenti d’énormes efforts pour faciliter le dialogue politique entre le Président A. Abdou et l’opposant A. Wade. Et, malgré votre âge, vous aviez accepté d’être membre de la commission du dialogue politique initiée en vue des élections de l’après-2019.
Vous aviez également accepté d’être le président d’honneur du Dialogue citoyen, dont je suis le président fondateur.
Je présente mes condoléances les plus émues à votre épouse Henriette, à vos enfants, à votre sœur ainsi qu’à toute la famille.
J’adresse aussi mes sincères condoléances aux membres de SONED-Afrique, du RADI et du GRADEC, que vous avez fondés, ainsi qu’à l’ensemble de la société civile sénégalaise dont vous fûtes l’un des pionniers.
Que Le Très Miséricordieux lui réserve le Paradis. Amiiine.
Ndiaga SYLLA