Mame Moussa Cissé, sélectionneur des Lionnes : « On a envie de retourner à la CAN »

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À deux jours du match aller du premier tour préliminaire de la CAN Féminine 2024…

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À deux jours du match aller du premier tour préliminaire de la CAN Féminine 2024 face au Mozambique, le sélectionneur des Lionnes a évoqué plusieurs sujets en conférence de presse ce mercredi, au Stade Lat-Dior.

Comment vous vous préparez face à cette équipe du Mozambique supposée moins forte et que vous ne connaissez pas sans doute beaucoup ?

Je vois que vous avez déjà votre jugement par rapport au Mozambique. Mais on verra à la fin du match si elle est moins forte. Ce sera à nous d’élever notre niveau de jeu pour essayer de confirmer sur le terrain. On se prépare comme on l’a toujours fait en essayant de mettre tous les atouts de notre côté. Nous sommes le Sénégal et nous avons envie de retourner à la CAN. On a fait beaucoup de chemin avec cette équipe.

Il y a eu de bons moments et des moments moins favorables, mais nous en avons tiré des enseignements pour essayer d’avoir l’équipe la plus compétitive possible pour gagner ces deux matchs. On se prépare depuis un mois avec un groupe essentiellement composé de joueuses locales. La particularité, c’est qu’il fallait travailler avec elles après la fin de saison du Championnat national. Depuis lundi, les expatriées sont arrivées. La préparation se passe bien. On est prêt pour faire un très bon match dès la manche aller.

Est-ce que vous avez des informations sur le Mozambique ?

Oui. On a travaillé sur des vidéos avec la cellule de communication de la Fédération. C’est vrai, on avait pas beaucoup d’informations au moment du tirage au sort, mais, aujourd’hui, on a bien travaillé sur cette équipe. Ce que nous savons, c’est ce que c’est une équipe de l’Afrique du Sud, avec un peu avec les mêmes caractéristiques que la Zambie ou l’Ouganda.

Le Mozambique, c’est une équipe avec beaucoup de vitesse, de vivacité, d’agressivité. Mais je veux me concentrer sur mon équipe et nos qualités et, sur la base des deux matchs que nous avons joué contre l’Algérie, d’être au meilleur de notre forme pour faire face à cette adversaire et s’imposer.

Un point sur l’infirmerie ?

Sadigatou (Diallo) souffre d’une petite torchon à a cheville et elle ne s’est pas entraînée ce matin (mercredi) avec le groupe. Le staff médical a préféré la laisser au repos. Elle est la seule qui ne s’est pas entraînée depuis deux jours. On verra. Peut-être qu’elle ne sera pas disponible pour le match aller, mais on va la maintenir dans le groupe puisqu’on aura un match retour, où on pourrait éventuellement l’avoir.

Le mental du groupe ?

Le mental est au beau fixe. Les filles sont conscientes des enjeux en face. Elles savent qu’elles ont du potentiel mais ce n’est pas suffisant, il y a encore du travail à faire. Il y a de la concentration et du sérieux. Evidemment, on voit ce que nous attendons d’elles. Elles ont envie de faire plaisir au peuple sénégalais en gagnant ces deux matchs à Thiès.

Vous avez dit à l’entame que vous avez envie retourner à la CAN… Quelles sont les chances de votre équipe ?

Il y a deux ans, notre objectif était de retourner à la CAN et si cette équipe doit grandir, elle se doit d’être au contact du haut niveau. Le fait d’avoir côtoyer encore le football africain nous a permis de grandir. Ce sont des rendez-vous importants, et on doit essayer de tout faire pour être toujours au rendez-vous. On avait la chance d’aller à la Coupe du Monde, mais on ne l’a pas saisie.

Il faut capitaliser tout ça. Il faut être constant dans les qualifications. C’est comme ça que les filles vont grandir. Comme vous le voyez, après la CAN 2022, beaucoup de nos joueuses se sont retrouvées en Europe. Il y a 2/3 ans derrière, on avait qu’une au deux filles qui venaient de France pour rejoindre la sélection. Aujourd’hui, on en a neuf. Hapsatou Malado Diallo et Pascaline Bassène sont parties en Espagne et Albertine Khemesse Faye aux Etats-Unis.

Et le plus intéressant, c’est qu’elles partent en étant très jeunes. C’est important pour leur processus de maturation car elles vont apporter une plus-value quand elles seront en sélection. On est en train de faire de bonnes choses sur ce plan. Autre chantier sur lequel nous travaillons, j’ai une base de données d’un vingtaine de joueuses sénégalaises qui sont dans la diaspora et qui ont envie de rejoindre notre équipe.

On a contacté toutes ces filles et on travaille sur les meilleurs profils. Nul doute qu’on pourra les avoir durant les prochaines sorties de l’équipe nationale pour renforcer notre groupe pour, qu’à un moment, on soit comme le Nigeria, le Cameroun qui peuvent jouer des matchs avec une équipe composée de joueuses venant de l’extérieur.

Il y a t-il eu un changement de capitanat dans votre équipe ?

Oui, effectivement que Safietou Sagna était la capitaine de l’équipe lors de la CAN. Mais le capitanat, c’est la chasse gardée de l’entraîneur. Par rapport à la vie de groupe et par rapport à ses qualités et bien d’autres choses, j’ai préféré moi-même confier le brassard à Korka Fall. Mais Safie reste (une des capitaines).

Ce n’est pas le fait de porter le brassard qui est important dans une équipe. Ce qui est important, c’est de savoir jouer le rôle de capitaine. Ce sont des anciennes qui sont en train de pousser les jeunes. Je rappelle qu’on a beaucoup joueuses U20 dans notre équipe. Une joueuse comme Mama Diop peut également porter le brassard. Mais par rapport à son profil et à tout ce qu’elle dégage, j’ai préféré jeter mon dévolu sur Korka Fall.

Sur les 20 joueuses convoquées par le sélectionneur mozambicain Luis Fumo, 18 évoluent dans le championnat local, dont 6 jouant dans l’équipe du Costa do Sol… Ça signifie que le Mozambique ne manquera pas de repères, même jouant à Thiès… Une double confrontation piège, n’est-ce pas ?

En venant au Sénégal et en acceptant de jouer ici, le Mozambique a démontré qu’il a des ambitions et une volonté de passer. C’est très légitime. Mais, nous aussi avons des ambitions et nous allons essayer de se donner les moyens pour être au-dessus de l’adversaire. Elles viendront avec leurs qualités, comme nous. Si nous jouons sur nos qualités, si nous jouons comme nous savons faire, nous aurons beaucoup de chances de remporter ces deux matchs.

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