Report de la présidentielle : Thierno Alassane Sall accuse la France, la Cedeao
La Constitution du Sénégal a été révisée lundi 5 février par l’Assemblée nationale…
La Constitution du Sénégal a été révisée lundi 5 février par l’Assemblée nationale, fixant, au 15 décembre 2024, la date de la Présidentielle, et prorogeant dans sa foulée le mandat du Président Macky Sall. Le projet de loi reportant l’élection du 25 février 2024 a été voté sous la haute surveillance de la gendarmerie. Ce qui met en colère le député Thierno Alassane Sall qui fustige le comportement de la France et de la Cedeao.
Le président de la République s’est arrogé des pouvoirs qu’il n’a pas, piétinant la Constitution du Sénégal. Le Parlement vient de violer l’article 103 de la Constitution, qui rend impossible la prolongation du mandat limité à cinq ans par l’article 27. Ces manœuvres criminelles sont une injure à l’histoire du Sénégal.
Cette révision doit être considérée comme nulle et de nul effet. Le mandat de Macky Sall expire le 2 avril. Au-delà, ce ne serait que par un coup d’État flagrant et par une dictature plus décomplexée que Macky Sall pourrait s’imposer.
La CEDEAO et la France, qui dénonçaient hier la conduite du capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso et du colonel Assimi Goïta au Mali, s’accommodent du putsch de Macky Sall. Ce même Macky Sall qui, en 2016, a envoyé nos troupes en Gambie pour soit disant contrer la confiscation des élections par Yaya Jammeh. Aux démocrates, républicains et patriotes de tous bords : nous ne devons pas faire moins que Macky Sall contre Yaya Jammeh !