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Arrestations des proches de Sonko : Macky réfractaire à toute candidature de l’ex-parti Pastef

Le Président Sall est réfractaire à toute candidature de l’ex-parti Pastef. L’explication tient au fait qu’il est encore dans le ‘’gatsa-gatsa’’ qui est une forme de lutte qui traduit un rapport de force où tous les moyens sont bons.

On peut comprendre par-là, ‘’œil pour œil, dent pour dent’’. En effet, aux regards des évènements douloureux subis par le Sénégal en mars 2021 et en juin 2023, les autorités publiques sont entrées dans une phase de rapport de force que l’on peut traduire par ‘’gatsa-gatsa’’ même si c’est l’opposition radicale d’en face qui a inventé le concept. Depuis lors, l’Etat est dans cette dynamique.

Et le Président Sall en premier. Il va sans dire que depuis que la Cedeao qui a reçu un rapport du Ministère de l’Intérieur qui semble l’avoir convaincu de la ‘’dangerosité’’ du ‘’projet’’ des Patriotes, a été obligée de déclarer que l’Etat n’a pas violé les droits de Ousmane Sonko, Macky a été alors requinqué par cette caution internationale de sa démarche lui qui reçoit aujourd’hui tous les honneurs à travers le monde surtout qu’il a déclaré qu’il partirait et qu’il ne s’accrocherait pas au pouvoir.

Alors, il ne faudra pas attendre de lui qu’il baisse la garde par rapport à cette opposition incarnée par Ousmane Sonko. Toutes raisons qui font que pour lui, non seulement ce parti doit être dissous mais que toute candidature qui doit porter le projet ne saurait être cautionnée. C’est en effet mal comprendre cette donne que de penser que tout plan B venant des flancs de l’ancienne formation politique sera accepté.

Bien sûr, seul le Conseil constitutionnel a le dernier mot, mais nous restons sceptiques sur l’éventualité de l’acceptation de la candidature de quelqu’un qui porterait ce ‘’projet’’ si ‘’dangereux’’ et pour lequel beaucoup de personnes sont en prison.

Il n’en reste pas moins vrai cependant qu’il n’appartient pas aux politiques de décider de la validité ou non de la candidature de leurs adversaires. C’est à la Justice de trancher à ce propos et à l’administration de rester à équidistance des chapelles politiques. Si aucune loi n’entrave une candidature, elle doit être acceptée.

A défaut, il faudra organiser des procès de nature à permettre à la Justice de se prononcer sur les faisceaux d’indices à eux présentés. En clair, le Sénégal se trouve confronter à une situation inédite où les autorités publiques chargées de veiller sur la sécurité publique disent détenir des preuves de nature à inculper des personnes pour des charges lourdes comme l’atteinte à la sureté de l’Etat alors que certains caciques de cet ex-parti bénéficiant encore de la présomption d’innocence, cherchent à être candidats à l’élection présidentielle. Encore une fois, c’est au Conseil constitutionnel de trancher ses questions en mettant en place une jurisprudence.

Car, manifestement, il y a un vide juridique qui doit normalement bénéficier à ceux qui bénéficient de la présomption d’innocence même s’ils pèsent sur eux des charges lourdes. C’est pour cela que le Conseil constitutionnel est estampillé ‘’juridiction politique’’, car, au-delà du droit, il doit connaître de questions très politiques. Mais, nous estimons que l’on peut compter sur leur sagesse pour décider dans l’intérêt bien compris du Sénégal et des sénégalais.

Assane SAMB

Senegal7

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