Le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (CDEPS) a salué à la décision de la Chambre administrative de la Cour suprême qui a annulé les deux arrêtés du ministre de la Communication.
Selon Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, affirme que « ces deux arrêtés violent toutes les dispositions légales sénégalaises, de la Constitution au Code de la presse ». Il précise que la Cour suprême va rendre sa décision écrite dans les jours à venir.
Le CDEPS souligne que « toutes les décisions prises par le ministre de la Communication sont entachées de nullité et de nul effet : la création de la plateforme, la Commission de validation des entreprises de presse, le dépôt des demandes au niveau du FADP ».
L’organisation s’interroge par ailleurs sur le déblocage des fonds destinés au CORED, à la Commission nationale de la carte de presse et à la Maison de la presse, qu’elle considère comme une distribution de fonds publics sans base légale. Elle dénonce une asphyxie fiscale, rupture illégale des contrats publicitaires avec l’État, confiscation de bouquets télévisuels, coupures de signal, blocage des subventions depuis deux ans, exclusion des manifestations publiques et des délégations officielles à l’étranger.
Enfin, son président Mamadou Ibra Kane estime que la Cour suprême vient « incontestablement » de renforcer notre État de droit et rappelle que « les cours et tribunaux sénégalais sont le meilleur rempart contre toutes les dérives autoritaires ».
