
La ville de Kaolack est une nouvelle fois au centre de l’actualité politique locale, suite à la prise de parole publique d’un acteur politique qui a soulevé des questions importantes sur la gouvernance municipale et la gestion des fonds alloués à certains programmes sociaux.
Dans une déclaration rendue publique récemment, cet acteur a exprimé de vives inquiétudes concernant l’installation de lobbys au sein de la municipalité, qu’il accuse d’influencer les décisions au détriment de l’intérêt général. Il met en cause un système où certaines ressources publiques seraient orientées selon des logiques politiques, loin de leur objectif initial de développement inclusif.
Des pratiques opaques mises en cause
Au cœur de sa déclaration, figure une critique de la gestion d’un programme de financement dédié à l’autonomisation économique des femmes. Doté d’un budget estimé à 150 millions de francs CFA, ce programme est censé soutenir des initiatives féminines à Kaolack. Toutefois, selon l’intervenant, l’absence de transparence dans la gestion de ces ressources pose de sérieuses questions.
Il affirme notamment que les fonds sont logés dans une institution économique locale, ce qui, selon lui, soulève un possible conflit d’intérêts, étant donné que cette entité n’est pas censée gérer des financements à vocation sociale ou politique. L’acteur politique souligne également que les critères de sélection des bénéficiaires ne sont pas clairement communiqués, et que la traçabilité des décaissements est insuffisante, renforçant ainsi les soupçons d’une instrumentalisation des fonds à des fins politiciennes.
Un questionnement citoyen qui débouche sur des poursuites
Fait notable : cette simple prise de parole publique a conduit à l’ouverture d’une procédure judiciaire à l’encontre de l’acteur concerné, alors même que son intervention n’incriminait nommément aucun responsable. Il se contentait, selon ses dires, de poser un certain nombre de questions légitimes sur la transparence, la gouvernance et l’utilisation des fonds publics à l’échelle locale. Monsieur Pape Symakha actuellement en garde à vue ne devrait pas. subir ces préjudices pour avoir soulevé de simples question visant à pousser l’équipe municipale à etre plus transparent. A l’ère du JUB JUBAL JUBANTI cet acte de Pape Symakha devrait etre loué car cela s’inscrit en droite ligne avec les orientation des nouvelles autorités sénégalaises.
Cette situation a suscité l’indignation de plusieurs citoyens et observateurs, qui y voient une tentative d’intimidation contre un questionnement citoyen légitime dans un contexte démocratique.
Appel à la transparence et au débat public
Cette affaire relance le débat sur la gestion des ressources publiques dans les collectivités locales et souligne l’importance d’une gouvernance fondée sur la redevabilité, l’équité et la transparence. Dans un contexte où les attentes sociales sont fortes, de nombreux citoyens appellent à une meilleure publication des données budgétaires, à des audits indépendants réguliers et à un renforcement du dialogue entre autorités locales et société civile.
Conclusion
La sortie de cet acteur politique, bien qu’elle n’ait mentionné aucun nom ni formulé d’accusation directe, a mis en lumière des dysfonctionnements perçus dans la gestion municipale. Au lieu de susciter un débat ouvert et constructif, cette initiative a débouché sur une réponse judiciaire, alimentant les inquiétudes sur l’espace laissé au débat démocratique local.
Dans une démocratie, poser des questions sur l’utilisation de l’argent public ne devrait jamais être perçu comme une menace, mais plutôt comme une exigence citoyenne à laquelle toute administration devrait pouvoir répondre avec clarté.
Mamadou Simakha.
Citoyen Concerné