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Visite de Macky Sall en Suisse: la coordination de PASTEF Suisse écrit à la directrice générale de l’OMC et au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

Dans une correspondance adressée à Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’ Organisation mondiale du commerce (OMC) et à Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, PASTEF Suisse rappelle aux hôtes du président Macky Sall les multiples entorses aux droits de l’homme commises par le régime politique du président sénégalais. Énumérant les nombreuses victimes de la répression policière sanglante et l’injustice que subit le leader de l’opposition, Ousmane Sonko, la branche helevète de PASTEF renseigne sur le recul démocratique que connait le Sénégal ces dernières années.

Chère Madame,


Nous avons été informés de votre invitation à Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal pour s’adresser au conseil général de l’OMC.

Nous vous rappelons que depuis deux ans notre pays a enregistré plus d’une cinquantaine de jeunes tués, plusieurs centaines de personnes blessées et plus de 2000 détenus politiques ; ces hommes et ces femmes étant juste assoiffés de démocratie et de libertés.

Une répression sanglante sans précédent s’abat sur le peuple sénégalais.

Le comité des droits de l’homme des nations unies a fait un communiqué le 13 Juin 2023 pour réclamer une enquête indépendante après la mort de 16 manifestants lors de la révolte populaire des 1er et 2 Juin 2023. Jusqu’à présent cette requête est au point mort!

On a également pu noter la présence de milices privées armées aux côtés des forces de l’ordre ; elles ont servi à mater le peuple.

L’ultime acte ignoble a été l’utilisation d’enfants comme boucliers humains par les forces de l’ordre.

Depuis mai 2023, l’opposition sénégalaise peine à obtenir une autorisation de manifester, rétrécissant ainsi l’espace civique.

Le peuple sénégalais est en permanence opprimé

Depuis juin 2023, Ousmane Sonko, leader de l’opposition sénégalaise se trouve dans les liens de la détention en usant de motifs fallacieux visant à le placer sous guillotine politique et à l’écarter de l’élection présidentielle de février 2024.

Ousmane Sonko fait face à une justice instrumentalisée en permanence par l’exécutif, altérant ainsi le principe de séparation des pouvoirs.

Une décision du tribunal de grande instance de Ziguinchor avait requis la réintégration du Président Ousmane Sonko dans le fichier électoral, ce que la direction générale des élections, sous la tutelle du ministère de l’intérieur a refusé d’exécuter.
Il est également bon de rappeler la décision de l’union interparlementaire du 27 Octobre 2023, recommandant le respect des droits politiques du chef de l’opposition ousmane sonko et du principe d’inclusivité dans une élection. Elle a également décidé d’envoyer une délégation sur place pour s’enquérir de la situation de Monsieur Ousmane Sonko.

D’ailleurs le Sénégal vient d’être classé comme pays répressif dans le classement mondial sur les droits civiques, s’ajoutant ainsi au mauvais classement sur la liberté de la presse et la démocratie. Notre pays passe d’une démocratie imparfaite à une démocratie hybride.

Vous connaissant profondément attaché aux valeurs démocratiques et de respect des droits humains, nous souhaiterions à défaut de sursoir à cette invitation , d’interpeller Monsieur Macky Sall sur l’état catastrophique des drois humains et des libertés au niveau du Sénégal
Dans l’attente d’une suite favorable, veuillez recevoir Madame Okonjo-Iweala, l’expression de nos cordiales salutations

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