Attaques contre Macky Sall à New York: Une réponse aux nombreuses manifestations interdites par le gouvernement ? Des analystes décryptent
L’opposition délocalise son combat au New York. La politique sénégalaise sur scène. La 78e Assemblée générale des Nations Unies…
L’opposition délocalise son combat au New York. La politique sénégalaise sur scène. La 78e Assemblée générale des Nations Unies a été une occasion, pour les partisans de l’opposition de la diaspora, de solder leurs comptes avec le chef de l’État Macky Sall. Dans la rue, un face-à-face très agité a été noté entre militants du pouvoir et de l’opposition. Une situation analysée comme une réponse aux nombreux rassemblements interdits par des préfets au Sénégal.
Pour le Dr Abdou Khadre Sanokho et Ousmane Sène, ce sont des faits regrettables qui peuvent nuire à l’image du Sénégal, surtout à l’étranger.
Cependant, analyser de près, disent-ils ce sont des événements prévisibles qui s’expliquent par le contexte politique tendu au Sénégal, même si cela ne justifie pas cet acte.
« Le linge sale doit se laver en famille. Mais aujourd’hui si ce n’est que le seul moyen pour l’opposition de laisser libre cours à sa frustration et à sa colère, il en profitera. C’est des événements qui ne peuvent pas nous surprendre. On a tendance à interdire à l’intérieur du pays toutes formes de manifestation. C’est pourquoi cela s’est rejeté à l’étranger où il y a plus de démocratie, plus d’ouverture et de liberté », analysent-ils.
Sur iRadio, le sociologue et analyste politique fait un clin d’œil à l’histoire, en rappelant ainsi que cette pratique est devenue une manie de l’opposition, mais qu’elle doit être bannie.
« Macky Sall n’est pas le premier président sénégalais à avoir subi la colère de la diaspora. C’est une chose qui est arrivée à Diouf, à Wade. Ce qui est regrettable dans cette histoire, c’est qu’elle montre une face assez hideuse du Sénégal », dit le Dr Abdou Khadre Sanokho.
Ousmane Sène, lui, en appelle à la responsabilité de la classe politique, pouvoir comme opposition, surtout à l’approche de la Présidentielle de 2024.
« C’est une image qui peut rendre la campagne électorale difficile. Parce que ces faits se sont produits à l’étranger lors d’une simple session. Alors, n’imaginons même pas ce qui risque de se produire lors des caravanes et campagnes pour le scrutin de février 2024 », redoute l’analyste politique.
D’après les informations de la presse de ce matin, les partisans de l’opposition promettent d’empoisonner le dernier séjour de Macky Sall à l’ONU en tant que président de la République du Sénégal.