Présidentielle 2024 Quatre mois pile ! (Par Mamadou Thierno TALLA)

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25 octobre 2023-25 février 2024. Quatre mois pile nous séparent de la présidentielle de 2024…

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25 octobre 2023-25 février 2024. Quatre mois pile nous séparent de la présidentielle de 2024. Ce scrutin sera au moins doublement inédit : le Président sortant ne se représente pas ; le principal opposant n’y participera probablement pas. Destins liés. La belle ascension politique des deux poids lourds de la scène politique se termine en queue de poisson. Il n’est pas besoin d’user d’une boule de cristal pour comprendre que Macky Sall fera tout pour enterrer Ousmane Sonko qui lui flanque des nuits d’insomnie depuis au moins la fin de la dernière élection présidentielle. Le leader de PASTEF qui s’est plus comporté en chef de bande belliqueux qu’en politicien stratège et rusé, a « osé lutter mais n’a pas su vaincre », pour reprendre une formule chère à l’extrême gauche. Sonko ou PROS (Président Ousmane Sonko) n’a rien fait pour rassurer l’actuel Président s’il arrivait au pouvoir. Au contraire ! Couteau entre les dents, verbe haut et incendiaire, menaces de mort à peine voilées, tout y est passé. Aussi, le camp du pouvoir ne l’a-t-il pas épargné de ses foudres. Et la spirale des représailles se poursuit encore, jusqu’à son…lit d’hôpital ! Quelquefois avec excès. Quel homme politique au pouvoir, sensé, va-t-il laisser un tel ennemi juré et irréductible le remplacer allègrement. Les deux camps duettistes laisseront à l’Histoire le macabre bilan de plus de cinquante morts, entre mars 2021 et juin 2024.
Ironie de l’Histoire, c’est l’inspecteur des Impôts et Domaines Amadou Bâ, le « co-bourreau » de Ousmane Sonko avec Macky Sall pour l’avoir radié de la direction générale des Impôts et Domaines, qui est en pôle-position pour lui chiper la place de favori à l’élection du 25 février 2024. Une date qui, selon toute vraisemblance et au vu de la présence actuelle des forces politiques, sera un premier tour, comme en février 2000 et 2012. Je ne vois pas la coalition Benno Bokk Yaakaar, délestée de l’ancien Premier ministre Mouhammad Boun Abdallah Dionne et de Aly Ngouille Ndiaye, ancien ministre de l’Agriculture et maire de Linguère, triompher au soir du 25e jour de février de l’an prochain. Outre ces ceux redoutables et redoutés candidats, Amadou Bâ, « Bayal » ou « Boy Jinné » pour ses intimes ou amis de « Koñu Bagarre » de Grand-Dakar, le danger le plus grand peut venir de l’intérieur. Abdoulaye Daouda Diallo, contraint et forcé in extremis de le soutenir, ne mouillera pas le maillot comme Cheikh Oumar Hanne; tout comme un Abdoulaye Diouf Sarr dans la mère des batailles; qui sera celle de la reconquête de Dakar, ou un Moustapha Diop, ministre de l’Industrie et maire de Louga qui n’approuve le choix du Président Macky Sall que du bout des lèvres. Autre écueil majeur sur la route de Amadou Bâ, le Parti de la demande sociale et/ou Parti démocratique sénégalais de Karim Wade(Pds). La vie est devenue tres chere et compliquee pour des milliers de Senegalais, surtout les jeunes, de plus en plus tentés par Barça ou Barsakh. Karim Wade, dont le proces était une demande sociale, est passe d’un statut de banni à celui de rédempteur pour bien des sympathisants de son pere et de son parti.
Dans 122 jours ou moins de 18 semaines, prions pour que la présidentielle se tienne dans des conditions idoines afin que notre pays une belle vitrine démocratique dans une Afrique convulsive.
Mamadou Thierno Talla

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